sexta-feira, 3 de maio de 2013

Pensares a conta-gotas (187)


À mes amis de La Voie « Podiense » (Du Puy-en-Velay à Espalion), du 19 au 26/4/13

Devant moi, il n´y a que le devant.
De fois, j´accompagne mes pas,
de fois, ce sont mes pas
qui m´accompagnent, en avant.

Le vide des espaces, l´incertitude de l´arrivée,
parfois, me poussent plus loin que moi.
Je ne sais pas si ce sont les desarrois qui me suivent,
ou, alors, les élans qui visent mes devants.

Mes pensées, certes, me pressent les pieds,
bien qu´ils s´enlourdissent, de plus en plus,
aux mouvements qui montent et qui descendent les ravins,
en s´éloignant du bon coeur du matin.

C´est le chemin à me guider dans ses horizons,
c´est ses montées, à m´essoufler les poumons,
c´est l´haleine, à me couper, en pleine impulsion,
c´est ses descentes, qui me font ralentir les poids.

Mais, heureux, les sentiers plats me donnent de l´âme,
l´air des bois s´opposent aux caillous pointus détachés,
pour que je continue un peu plus en avant de moi-même,
vers ces devants de l´idéal lointain qui m´emmènent.

Il y a 4 ans, en Espagne (avec traduction, plus loin):

O “Camino” do peregrino compostelano  Joaquim Caixeta ( jcaixeta@uol.com.br, 22-25/7/09)

O caminho e seus carismas,
suas idiossincrasias e preferências,
seus prismas, seus limites,
seus ritmos e ânsias
de irrelevantes distâncias.

O caminho sem ser corrida,
ou renhida competição,
segue os passos da vida.

O caminho: um terço traçado que se vai rezando,
à medida que se vai andando,
na larga da imensidão
de nossas sempre crescentes solidões.
Uma “ensalada” de culturas, de línguas,
que se vão encontrando, convergindo,
das mais diferentes direções.

O caminho é pessoal como um texto
que se lê, diferente-mente,
a cada espaço, a cada olhar,
no cadinho do contexto das leituras.

O caminho: um andar reflexivo,
um descaminhar no silêncio,
um testar de paciência, de consciência de si,
de ciência e de procura do outro,
do caminhante como semelhante,
de encontros, de desencontros,
de reencontros e de despedidas,
de visões, de revisões, de transparências 
e de transcendências de carências interiores,
sem temores e sem dores.
 de amores tecido.

O caminho: um buscar de paz,
de convivência sem veneno,
de irmandade em comunidade,
de diálogo possível de entendimento,
mesmo em sementes de diferentes culturas.

O caminho e seu traçado natural,
sem fronteiras, sem cercas ou porteiras,
pode bem ser um canto cantado,
de encantos e recantos inusitados.

O caminho sem ser dos Estados cedentes,
tem sua história e tradição,
em condomínio universal,
mesmo sem deixar de ser pessoal.

No caminho, vai-se andando, falando,
se convencendo, se entendendo,
escutando, aprendendo,
amando o diferente nas gentes.

No caminho, os pensamentos carregam os passos,
as distâncias das estâncias vão se encurtando,
chegando para mais perto do Alvo Santo.

No caminho, aprende-se a caminhar devagar,
mesmo sabendo
que muito mais ainda há o que caminhar.

O caminho, um sobe e desce,
um desce e sobe, em única mão,
é também uma prece,
uma oração de união
que se reza e não fenece.


Le “Camino” du pèlerin à Compostelle. Joaquim Caixeta ( jcaixeta@uol.com.br )

Le chemin et ses charismes
ses idiosyncrasies particulières,
ses prismes, ses limitations,
ses rythmes propres,
des distances sans importance.

Le chemin sans être une course
ou une dure compétition,
suit les pas de la vie.

Le chemin: un chapelet tracé qui se défile
au fur et à mesure que l´on chemine
dans l´immensité du vide
de nos solitudes toujours pressantes.
Une “ensalada” de cultures, de langues,
qui se rencontrent, qui se convergent
des plus différentes directions.

Le chemin est individuel comme un texte
qu´on lit, differemment,
à chaque espace, à chaque regard
dans le creuset du contexte des lectures.

Le chemin: une allure réfléchie,       
un défaire de chemin dans le silence  
une épreuve de pacience, de conscience de soi
de science et de recherche de l´autre,
du chemineau, tant que semblable,
de rencontres, de séparations,
de nouvelles rencontres et des adieux,
de visions, de révisions, de transparences
de transcendences, de besoins interieurs
sans peurs et sans douleurs.
Rien que d´amours tissé.

Le chemin: une quête de paix  
dans la vie en commun sans poison
dans la fraternité en communauté
dans la possiblité du dialogue et de l´entente
même si les semences sont des cultures différentes.

Le chemin et son tracé naturel
sans frontières, sans enclos et clôtures,
peut bien être une chanson chantée
dans l´enchantement des endroits inusités.

Le chemin, sans appartenir aux Etats cédants,
a son histoire et sa tradition
dans un copartage universel
même en étant personnel.

Sur le chemin, on marche, on parle
on se persuade, on s´entend
on écoute, on apprend,
en aimant ce qui est différent dans les autres.

Sur le chemin, les pensées portent les pas
les distances des parages se reduisent
pour s´approcher de plus en plus du But-Saint.

Sur le chemin, on apprend à cheminer en douceur
même en sachant
qu´il en reste encore beaucoup à cheminer.

Le chemin, un monter et descendre,
un descendre et monter continuels,
est aussi une prière
un surplus d´appel au fraternel  
que l´on fait en priant
et qui ne termine plus en avant. (25/08/09)

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