À mes amis de La
Voie « Podiense » (Du Puy-en-Velay à Espalion), du 19 au 26/4/13
Devant moi, il n´y
a que le devant.
De fois,
j´accompagne mes pas,
de fois, ce sont
mes pas
qui m´accompagnent,
en avant.
Le vide des
espaces, l´incertitude de
l´arrivée,
parfois, me poussent plus
loin que moi.
Je ne sais pas si
ce sont les desarrois qui me suivent,
ou, alors, les
élans qui visent mes devants.
Mes pensées, certes,
me pressent les pieds,
bien qu´ils s´enlourdissent,
de plus en plus,
aux mouvements qui
montent et qui descendent les ravins,
en s´éloignant du
bon coeur du matin.
C´est le chemin à
me guider dans ses horizons,
c´est ses montées,
à m´essoufler les poumons,
c´est l´haleine, à
me couper, en pleine impulsion,
c´est ses
descentes, qui me font ralentir les poids.
Mais, heureux, les
sentiers plats me donnent de l´âme,
l´air des bois s´opposent
aux caillous pointus détachés,
pour que je continue
un peu plus en avant de moi-même,
vers ces devants de
l´idéal lointain qui m´emmènent.
Il y a 4 ans, en Espagne (avec traduction, plus loin):
O caminho e seus carismas,
suas idiossincrasias e
preferências,
seus prismas, seus limites,
seus ritmos e ânsias
de irrelevantes distâncias.
O caminho sem ser corrida,
ou renhida competição,
segue os passos da vida.
O caminho: um terço traçado que se
vai rezando,
à medida que se
vai andando,
na larga da imensidão
de nossas sempre crescentes solidões.
Uma “ensalada” de culturas,
de línguas,
que se vão encontrando,
convergindo,
das mais diferentes direções.
O caminho é pessoal como um texto
que se lê, diferente-mente,
a cada espaço, a cada olhar,
no cadinho do contexto das leituras.
O caminho: um andar reflexivo,
um descaminhar no silêncio,
um testar de paciência,
de consciência de si,
de ciência e de procura do outro,
do caminhante como semelhante,
de encontros, de desencontros,
de reencontros e de despedidas,
de visões, de revisões, de transparências
e de transcendências de carências interiores,
sem temores e sem dores.
Só de amores tecido.
O caminho: um buscar de paz,
de convivência sem veneno,
de irmandade em comunidade,
de diálogo possível de entendimento,
mesmo em sementes de diferentes culturas.
O caminho e seu traçado natural,
sem fronteiras, sem cercas ou porteiras,
pode bem ser um canto cantado,
de encantos e recantos inusitados.
O caminho sem ser dos Estados cedentes,
tem sua história e tradição,
em condomínio universal,
mesmo sem deixar de ser pessoal.
No caminho, vai-se
andando, falando,
se convencendo, se entendendo,
escutando, aprendendo,
amando o diferente nas gentes.
No caminho, os pensamentos carregam os passos,
as distâncias das estâncias vão se
encurtando,
chegando para mais perto do Alvo Santo.
No caminho,
aprende-se a caminhar devagar,
mesmo sabendo
que muito mais ainda há o que caminhar.
O caminho, um sobe
e desce,
um desce e sobe, em única mão,
é também uma prece,
uma oração de união
que se reza e não fenece.
Le chemin et ses charismes
ses idiosyncrasies
particulières,
ses prismes, ses
limitations,
ses rythmes propres,
des distances sans
importance.
Le chemin sans être une
course
ou une dure compétition,
suit les pas de la vie.
Le chemin: un chapelet
tracé qui se défile
au fur et à mesure que l´on
chemine
dans l´immensité du vide
de nos solitudes toujours pressantes.
Une “ensalada” de
cultures, de langues,
qui se rencontrent, qui se
convergent
des plus différentes
directions.
Le chemin est individuel
comme un texte
qu´on lit, differemment,
à chaque espace, à chaque
regard
dans le creuset du
contexte des lectures.
Le chemin: une allure
réfléchie,
un défaire de chemin dans
le silence
une épreuve de pacience,
de conscience de soi
de science et de recherche
de l´autre,
du chemineau, tant que semblable,
de rencontres, de
séparations,
de nouvelles rencontres et
des adieux,
de visions, de révisions,
de transparences
de transcendences, de
besoins interieurs
sans peurs et sans
douleurs.
Rien que d´amours
tissé.
Le chemin: une quête de
paix
dans la vie en commun sans
poison
dans la fraternité en
communauté
dans la possiblité du
dialogue et de l´entente
même si les
semences sont des cultures différentes.
Le chemin et son tracé
naturel
sans frontières, sans
enclos et clôtures,
peut bien être une chanson
chantée
dans l´enchantement des
endroits inusités.
Le chemin, sans appartenir aux Etats cédants,
a son histoire et sa
tradition
dans un copartage universel
même en étant personnel.
Sur le chemin, on marche,
on parle
on se persuade, on
s´entend
on écoute, on apprend,
en aimant ce qui est
différent dans les autres.
Sur le chemin, les pensées
portent les pas
les distances des parages
se reduisent
pour s´approcher de plus
en plus du But-Saint.
Sur le chemin, on apprend
à cheminer en douceur
même en sachant
qu´il en reste encore
beaucoup à cheminer.
Le chemin, un monter et
descendre,
un descendre et monter
continuels,
est aussi une prière
un surplus d´appel au
fraternel
que l´on fait en priant
et qui ne termine plus en
avant. (25/08/09)